• Dieselgate : la chute du géant allemand

    Le scandale des moteurs truqués Wolkswagen (2015)

    L'identité de l'homme qui a révélé le scandale a été dévoilée.

    Originaire de Cali, l'une des plus grandes villes du sud de la Colombie, Francisco Posada Sánchez avait pour objectif, en 2013, de comparer les émissions en NOx des diesels européens et celles des véhicules américains.

    Posada explique alors «qu'en laboratoire, le résultat était conforme mais une fois sur la route, il était bien différent. On a remarqué que l'une des voitures émettait alors entre 15 et 25 fois plus que la normale autorisée.

    Grace à un logiciel, un mécanisme se déclenche, lors de contrôle antipollution, permettait ainsi la limitation temporaire des émissions de gaz polluants (de gaz à effet de serre et de gaz polluants).

     

    La réaction

    Une lettre de griefs est envoyée le 18 septembre par l'EPA aux dirigeants du groupe allemand aux États-Unis, Michael Horn. Volkswagen ne répondra que deux jours plus tard via un communiqué laconique de son PDG, Martin Winterkorn, qui regrette alors «personnellement, et profondément, que nous ayons déçu la confiance de nos clients et du public.» Winterkorn posera sa démission trois jours plus tard. Depuis la révélation du scandale, la marque allemande a perdu 12% de sa valeur.

     

    Les contrôles anti-pollution

    Certains «trucs» permettent par exemple de peser sur les résultats, comme le fait d'alléger au maximum le poids du véhicule testé ou pratiquer le test aux températures les plus hautes autorisées parce que c'est là qu'il aura les meilleures performances énergétiques. Pas très éthique mais pas interdit pour autant.

    Les conséquences/ résurgences

    Le groupe s'attend donc à un résultat pour 2015 nettement inférieur à celui de l'année précédente. Cette perte historique reste toutefois moins importante que celle prévue par les analystes interrogés par Factest à la suite du scandale des moteurs diesel truqués. L'action Volkswagen a d'ailleurs pris plus de 3% à la Bourse de Francfort dans la foulée de la publication de ses résultats. Lors de la révélation du scandale, le titre boursier du constructeur automobile avait perdu près de 35% de sa valeur en deux jours. Et près de 25 milliards d'euros de capitalisation boursière s'étaient envolés 48 heures après la divulgation du scandale.

    Renault

     

    Un certain nombre d’anomalies avait été relevé sur des véhicules Renault. Les contrôles effectués dépassaient vraiment de beaucoup les normes autorisées. C’est aussi le cas d’autres constructeurs, dans une mesure différente. Il pourrait donc y avoir d’autres enquêtes. C’est une question de justice et je n’interfère pas. C’est à l’enquête de déterminer si Renault a utilisé un logiciel truqueur comme l’a fait Volkswagen. La justice dira s’ils ont juste utilisé les failles du système. 


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  •  Une histoire monochrome

     L’histoire de France est trop monochrome. Elle s’écrit en blanc comme si les héros noirs n’appartiennent qu’aux noirs, comme s’il n’avaient pas leur place dans le récit national.

     Qui est Félix Eboué ? : premier noir au Panthéon

     Qui est Camille Mortenol ? Un officier supérieur guadeloupéen qui a défendu Paris pendant la première guerre mondiale.

     Qui est Battling Siki ? Un boxeur d’origine sénégalaise qui bat Georges Carpentier et devient Champion du monde en 1922.

     Qui et Raoul Diagne ? Premier footballeur noir de l’Equipe de France.

     La France est donc négrophobe et en 1889 accueille l’exposition universelle en exhibant des Africains dans des zoos.

    La visibilité n’est pas fonction du nombre des individus.

    Au 18ème siècle, 25 000 noirs affranchis, esclaves vivaient en France.

    Au 19ème siècle, le nombre a baissé pour remonter à la fin du siècle et surtout pendant la première guerre mondiale où 360 000 noirs foulent le sol français.

    Dans l’entre-deux-guerres, la présence est plutôt culturelle. Elle augmente lors de la deuxième guerre mondiale et ce jusqu’à aujourd’hui où les noirs constituent 7 à 8% de la population française.

      Le regard

     Le français a du mal à accepter un journaliste noir ou qu’un noir puisse être autre chose qu’un ministre des DOM ou de sport.

     Les noirs ont souvent été considéré comme une quantité négligeable, insignifiante. C’est Sarkozy qui lors de son discours de Dakar, en 2007 affirme que « l'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire »

     Les mouvements comme SOS Racisme ont lancé le slogan, « Touche pas à mon pote ». Mais les Noirs ne sont pas des « potes », ce sont des citoyens comme nous !  La France n’a pas  permis à certains noirs d'émerger parmi ses élites si ce n’est dans le sport et la musique. Pour l’amusement de la galerie les nuits de froidure.

      La question de la violence sociale dans les banlieues n'a pas arrangé les choses...

     Absolument. On a commencé à regarder ces villes comme des villes indigènes, détachées de la ville blanche. La peur sociale s'est accompagnée d'une peur de l'insécurité, et la population noire a été stigmatisée.

      L’Education : Un moyen de s'en sortir.

    Il est important de miser sur l’éducation. Sinon, les croyances et les mythologies se substituent à l'histoire. Et cela concerne aussi les populations africaine et antillaise de métropole, qui ont par exemple inventé le mythe du « tirailleur sénégalais, chair à canon de la Première Guerre mondiale ». Certains régiments bretons ont été autrement décimés. Les Noirs ne sont pas des victimes permanentes, des hommes et des femmes constamment opprimés par l'homme blanc. Il faut tout remettre à plat, digérer notre histoire commune et réécrire notre grand récit national. C'est une entreprise essentielle, ne serait-ce que pour permettre à nos gosses noirs, à l'école, de s'identifier à des héros qui leur ressemblent. Chaque composante de la diversité a besoin que son histoire soit reconnue, pour ensuite se fondre dans la masse. Et devenir invisible.

     Pascal Blanchard

      La France noire, trois siècles de présences, ouvrage collectif sous la direction de Pascal Blanchard, éd. La Découverte, 360

     

     

     

     

     


     

     

     


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  • L'Agenda 21 est un texte né de la Conférence de Rio de 1992 proposant un développement durable à tous les habitants de la planète, un bien-être et un dignité en préservant la Terre pour le 21ème siècle.

    Il se décline sur plusieurs axes (éducation, économie, politique, social, culturel) mais les principaux caractéristiques sont les suivants:

    • ancrage dans le territoire
    • compréhension des enjeux et possibilités de développement
    • exercice local de la citoyenneté

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